Le mois dernier, Le Figaro et Explorimmo publiaient un baromètre conjoint des marges de négociation dans l’immobilier. Et le verdict est sans appel : le pouvoir de négociation des prix n’a jamais été aussi réduit.

Les chiffres

Selon ce baromètre immobilier, la marge de négociation se situe à 4,4%. Seule la ville de Bordeaux ne semble pas touchée par cette baisse, son taux de négociation étant remonté à 2,7%, ce qui reste faible. La meilleure marge de négociation se trouve à Nice avec 4,8% et la plus réduite à Lyon avec 1,9%. Le Président du réseau Orpi, Bernard Cadeau, estime qu’un niveau de négociation raisonnable doit être autour de 4,5%. Globalement, la capacité de négociation des prix dans les villes françaises reste faible. Le détail de Paris montre une négociation plus difficile sur les petites surfaces. En parallèle, l’offre est supérieure à la demande sur les grands logements.

Pourquoi ?

Comme nous vous en parlions dans un précédent article, le marché de l’immobilier se porte plutôt bien depuis quelques temps. La demande est agressive et les taux d’intérêt sont plus intéressants que jamais.  Bernard Cadeau explique que les résultats de cet indicateur de marge de négociation sont symptomatiques d’un grand dynamisme du marché : les investisseurs sont conscients que c’est le moment ou jamais pour acheter. Les biens partent vite et sans négociation face à une grande concurrence entre les acheteurs.

Conséquences

Face à ce déséquilibre de l’offre et de la demande, les vendeurs se montrent plus ambitieux. La capacité à négocier est rongée par une demande abondante. Les acheteurs se retrouvent alors malgré eux en compétition. Cette situation augure une stabilisation du marché. La remontée des taux se profile à l’horizon et les experts estiment que les prix devraient à nouveau augmenter.

 

Alors que l’année touche bientôt à sa fin, l’heure est au bilan. 2016 a été une année à deux vitesses : si le premier semestre a été largement favorable aux acheteurs, la rentrée a vu un ralentissement avec une hausse des prix et de la demande. Ce qui a fini par entamer le pouvoir de négociation des investisseurs.